La République Tchèque

La République Tchèque Depuis le 1er janvier 1993, suite à la scission de la République fédérale tchèque et slovaque, le pays a obtenu son indépendance. Membre de l’Union Européenne depuis le 1er mai 2004, ce pays d’Europe centrale est entouré de pays et n’a donc aucun accès à la mer. La forme courte, Tchéquie, sera officiellement adoptée le 14 avril 2016, les dirigeants du pays conserveront tout de même la forme longue République tchèque.

Avec une économie industrialisée et développée, la République tchèque est l’un des pays les plus stables des ex-pays communistes.

Un tiers de son commerce extérieur se fait avec l’un de ses pays frontaliers, l’Allemagne.

Les syndicats

Le pourcentage des travailleurs syndiqués s’élève à 17%, avec une confédération syndicale dominante la Confédération tchéco-morave des syndicats qui a succédé à la Confédération syndicale tchécoslovaque suite à la “Révolution de velours” de 1989.

La deuxième confédération est l’ASO, association des syndicats indépendants regroupant le syndicat des travailleurs de l’agriculture et de l’alimentation, le syndicat des cheminots ou encore le syndicat des médecins.

Aujourd’hui, le nombres d’affiliés semble être en baisse malgré les efforts consentis par ces confédérations pour fidéliser les syndiqués.

Les négociations collectives

Les conventions collectives couvrent environ 40% des travailleurs. Ces négociations portent essentiellement sur les conditions de travail, la rémunération, la modernisation du système de sécurité sociale, l’égalité des chances et la formation.

La négociation collective se fait à la fois au niveau sectoriel avec des “conventions collectives de niveau supérieur” et au niveau de l’entreprise.

Le taux de couverture de la négociation collective au niveau de l’entreprise s’est stabilisé, quant à celui du niveau sectoriel, il est plus variable en raison de l’évolution de la législation.

Les différentes représentations

La représentation sur le lieu de travail est faite essentiellement par les organisations syndicales. Un Comité d’Entreprise peut toutefois être créé, mais avec des droits plus limités. Au niveau du Conseil d’administration ou de surveillance, les travailleurs tchèques occupent ⅓ des sièges des sociétés anonymes publiques. Les représentants aux conseils des sociétés européennes sont nommés par les salariés, quant aux représentants des organes européens, ils seront désignés au cours d’une réunion conjointe des représentants des travailleurs. En matière de sécurité et de santé, les travailleurs sont représentés soit par l’organisation syndicale présente, soit par les délégués à la sécurité élus.

La Slovaquie

La Slovaquie La Slovaquie est membre de l’Union Européenne depuis 2004, avec 5 millions d’habitants. Avant le 31 décembre 1992, ce pays faisait partie de la Tchécoslovaquie avec la République Tchèque. Elle est située en Europe centrale, à l’est de l’Union Européenne.

En forte croissance depuis 2000, et essentiellement depuis son entrée dans l’Union Européenne, les principaux secteurs industriels sont la métallurgie, l’agroalimentaire, l’énergie ou encore la chimie.

Les syndicats

Avec un taux de 17% de syndicalisation, la République Slovaque est le pays d’Europe centrale qui compte le plus de travailleurs syndiqués.

La principale confédération syndicale est la KOZ SR (Confédération syndicale de la République Slovaque) qui regroupe 90% des travailleurs syndiqués ; créée en 1993 avec la division du CS KOS, dans le même temps que la séparation de la Tchécoslovaquie. La KOZ SR regroupe 28 syndicats. Toutefois, le recul du nombre de syndiqués a entraîné la fusion de certains.

Les autres confédérations sont le NKOS (Syndicat chrétien indépendant) et la KUK (Confédération des arts et de la culture).

Ces syndicats ont une forte influence pour la négociation des salaires au niveau des différents secteurs mais beaucoup moins dans les entreprises  

Les négociations collectives

La négociation collective s’est libéralisée avec le nouveau code du travail ; les partenaires sociaux peuvent négocier dans les domaines de leur choix. Selon l’EIRO, 35% des travailleurs sont couverts par une négociation collective. En 2012, il a été recensé 28 accords et 8 compléments d’accords couvrant diverses branches d’activité comme la banque ou la chimie. Ses conventions collectives sectorielles, appelées “conventions de niveau supérieur”, doivent être enregistrées auprès du Ministère du travail.

La représentation

Durant les dernières années, il a été accordé une place plus importante aux comités d’entreprise qui cohabitent avec les syndicats. Les deux structures se retrouvent donc avec des pouvoirs partagés au sein de l’entreprise.

Une représentation est également faite au niveau du Conseil de surveillance où un tiers des sièges des entreprises de plus de 50 salariés dans le secteur privé est réservé aux travailleurs.

Les représentants des travailleurs, c’est-à-dire les délégués syndicaux et les membres du Comité d’Entreprise (CE) nomment les représentants au niveau européen. Au niveau du domaine de la santé et de la sécurité, des représentants distincts sont nommés pour protéger les intérêts des travailleurs. Dans les entreprises de plus de 100 salariés des comités mixtes doivent être créés.

La participation financière

La participation financière est peu développée en Slovaquie malgré le processus de privatisation lancé dans les années 90.