Le changement d’affiliation syndicale en cours de mandat

Le changement d'affiliation syndicale en cours de mandat Le problème est de savoir si, lorsqu’un membre du comité – qu’il soit d’entreprise ou d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail – change d’affiliation syndicale, cette modification a une conséquence directe sur son mandat personnel.

Le cas d’un salarié syndiqué élu au comité

Il arrive qu’un salarié soit élu comme membre du comité, par les autres salariés, alors qu’il est affilié à un syndicat. Or, au cours de son mandat d’élu, il peut se trouver amené à changé de syndicat. La question s’est alors posée pour savoir ce qu’il en était de ce mandat. Devait-il prendre fin ? Devait-on procéder à une nouvelle élection ou cette modification était-elle sans incidence sur ce mandat au comité d’entreprise ou d’établissement ? La Cour de cassation, par le biais de sa chambre sociale, en date du 28 septembre 2011, et par l’arrêté n° 10-26.762, a décidé que la légitimité de l’élection de ce salarié au comité ne provenait nullement de son affiliation syndicale, mais de son élection par les autres salariés, et qu’il pouvait donc, tout à fait normalement, terminer son mandat actuel.

Le cas d’un élu représentant d’un syndicat

Mais compte tenu de ce cas d’un salarié syndiqué élu par les autres salariés et qui tient sa légitimité de son élection par ces autres salariés, la question pourrait, alors, à juste titre se poser lorsque le salarié qui a changé d’affiliation syndicale siège au comité en tant que simple délégué du groupe. On pourrait, alors, penser que le syndicat qui l’avait désigné serait en droit de le remplacer en désignant un nouveau représentant. Mais, là encore, la Cour de cassation, par sa chambre sociale, en date du 9 juillet 2014, et par l’arrêté n° 13-20.614 D a pris une décision contraire. En effet, elle estime que “sa désignation par son syndicat d’origine pour siéger au comité de groupe n’autorise pas ce syndicat à mettre fin au mandat de l’intéressé au sein de ce comité en cours de mandat.” Il pourra donc siéger tout à fait légitimement au sein de son comité, et ce, jusqu’à la fin de son mandat.

Délégation unique du personnel

La délégation unique du personnel Qu’est-ce que la délégation unique du personnel, quand est-elle possible, qui la décide et quels sont, alors, les droits et obligations qui la régissent ? Autant de questions auxquelles il est proposé de répondre ici.

Qu’est-ce que la délégation unique du personnel et quand la mettre en place ?

Elle remplace le comité d’entreprise et les délégués du personnel. Après consultation des représentants du personnel déjà élus, lors des élections (renouvellement ou mise en place), le chef d’entreprise peut proposer cette mise en place de délégation unique. Toutefois, il ne pourra le faire que si l’entreprise est constituée de moins de deux cents salariés (dans les entreprises de 50 salariés au moins, puisque c’est dans ce cas que le comité d’entreprise devient obligatoire).

Quel est le nombre de délégués ?

Ce nombre varie, alors, en fonction du nombre de salariés dans l’entreprise.

  • Pour 50 à 74 salariés, il sera de 3 délégués titulaires et de 3 suppléants.

  • De 75 à 99 salariés, il passe à 4 titulaires et 4 suppléants.

  • Puis à 5 titulaires et 5 suppléants pour 100 à 124 salariés.

  • Il est de 6 titulaires et 6 suppléants de 125 à 149 salariés.

  • Il devient de 7 titulaires et 7 suppléants de 150 à 174 salariés.

  • Enfin, il termine à 8 titulaires et 8 suppléants de 175 à 199 salariés.

Quelles sont les lois qui régissent cette délégation unique ?

Pour l’élection, le déroulement est identique à celui des délégués du personnel avec un premier tour de liste réservé aux syndicats représentatifs et, pour compléter les places vacantes, au second tour, une ouverture à tous les autres employés, également.

Pour les heures de délégation, chaque membre élu dispose d’un crédit de 20 heures mensuelles, sauf accord particulier ou accord de branche, qui serait, alors, supérieur. Ces heures de délégation sont rémunérées sur les même bases salariales que les heures travaillées au sein de l’entreprise.

Quant aux réunions, elles sont mensuelles, comme l’auraient été celles des délégués du personnel ou celles du comité d’entreprise et se cumulent l’une à la suite de l’autre pour les remplacer. Le temps passé par ces délégués, au cours de ces réunions, n’est pas imputé en déduction des crédits d’heures de délégation.

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